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Denis Gigandet (06.09.1926)
Enquête à Grandfontaine le 22 février 2025 (98 ans).
Originaire des Genevez, Denis y a vécu jusqu’à ce qu’il devienne en 1972 propriétaire des grottes de Réclère, où lui et sa famille ont emménagé. Il a exercé de nombreuses professions, allant d’infirmier à bucheron, coiffeur ou ouvrier. À l’âge de la retraite, il a vécu plusieurs années à Suarce (Territoire de Belfort) avant de revenir à Grandfontaine.
Avant de commencer l’école, il ne parlait que patois à la maison. Il se souvient ne rien avoir compris de ce que disait la régente lors de son premier jour. Très vite, le patois étant interdit et sa pratique sévèrement réprimandée, il a dû apprendre le français. Il échange aujourd’hui souvent des phrases en patois avec son épouse et ses enfants.
Je m’appelle Denis Gigandet. Je suis – venu au monde aux Genevez, je suis venu grand aux Genevez, je suis allé à l’école aux Genevez, je me suis marié aux Genevez. Eh bien oui ! Quand – je suis venu au monde, mes parents, mes grands-parents, mes grands-pères, quand ils venaient chez nous, ils parlaient patois. Nous, les enfants, – on ne demandait pas si on parlait autrement ailleurs, tout le monde – parlait patois. Et puis on s’y est mis, il y a des mots qu’on avait de la peine de comprendre, mais avec le temps, on a tout compris. Et puis – quand il venait – de la visite chez nous, ils se mettaient en patois, ils parlaient tout patois. -
Pierre Gogniat (01.03.1945)
Enquête à Fornet-Dessus (Lajoux) le 5 janvier 2025 (79 ans).
Né à Lajoux dans une famille originaire de la commune, Pierre a toujours vécu au village. Il a travaillé dans le domaine de la mécanique de précision.
Dans son enfance, il a principalement parlé le patois avec sa mère de Berlincourt (Bassecourt) et ses parrain et marraine des Genevez. Il l’emploie encore aujourd’hui pour quelques expressions et lors de pièces de théâtre.
Je m’appelle Pierre, Pierre Gogniat, je vis à Lajoux, aux Vacheries, et puis j’ai appris le patois avec ma mère qui venait de Berlincourt et puis mon parrain, ma marraine qui vivaient au Bois-Rebetez, c’étaient des Dgenevézais. Voilà l’information que j’ai avec le patois. Et puis maintenant, je joue du théâtre avec une équipe – de patoisants des Franches-Montagnes et puis cela se passe bougrement bien !