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1904
La vitalité du patois est très variable suivant les régions dans le Jura bernois. Dans la partie nord, notamment en Ajoie et dans les Franches-Montagnes, l’ancien idiome est encore assez vivace ; dans la vallée de Delémont, son emploi est déjà plus restreint, sauf dans les villages reculés du Val Terbi et du plateau de Peigne1.
1942
La Montagne de Diesse conserve […] encore quelques restes du patois. Pas pour longtemps. Actuellement dans tout le sud du Jura on n’en découvre que chez des gens âgés, dans des localités ou dans des fermes isolées. Aux Franches-Montagnes, il en est presque de même et on ne l’emploie que rarement dans la conversation. Il n’y a que l’Ajoie et la vallée de Delémont qui continuent à s’en servir, sans qu’on puisse dire qu’il y soit florissant. Les paysans discutent encore leurs affaires en patois, mais ils parlent français à leurs enfants.2
1945
Le patois a disparu du Jura méridional et de villes et de bourgs du Jura septentrional où pourtant, il y a un siècle a peine, on l’employait régulièrement. II n’est plus en usage, aux Franches-Montagnes, que dans quelques îlots mais il se maintient dans la vallée de Delémont, le Val Terbi, les Clos-du-Doubs et la Courtine de Bellelay. Il se corrompt toutefois, se francise et perd toujours
plus de terrain.3
1950
Die alten Mundarten sind heute (1950) in dem industrialisierten Jura (dist. Moutier und Saint-Imier) fast völlig ausgestorben, dagegen sind die “patois” noch lebendig in den Franches-Montagnes und besonders in der Ajoie.4
Les anciens parlers ont aujourd’hui (1950) presque totalement disparu dans le Jura industrialisé (dist. de Moutier et de Saint-Imier), par contre les « patois » sont encore vivants dans les Franches-Montagnes et surtout en Ajoie.
- Louis Gauchat, Jules Jeanjaquet, Ernest Tappolet (1925). Tableaux phonétiques des patois suisses romands. Relevés comparatifs d’environ 500 mots dans 62 patois-types. P. Attinger, Neuchâtel, p. 168. En ligne : https://tppsr.clld.org/. ↩︎
- Louis Gauchat (1942), « L’État actuel des patois romands », Der Geistesarbeiter/Le travailleur intellectuel 21. Zurich, p. 1 – 8. ↩︎
- Jules Surdez (1986), « Préface », Simon Vatré, Glossaire des patois de l’Ajoie et des régions avoisinantes, Société jurassienne d’émulation, Porrentruy, p. II. ↩︎
- Jakob Jud (1950). « Gutachten zur Dissertation von Robert Jolidon über : Le patois de Saint-Brais (Franches Montagnes, Jura bernois)», Promotionsakte Robert Jolidon (U 109.7.1907). Staatsarchiv, Zurich, p. 1. ↩︎