Denis est né à Courchapoix, son lieu d’origine, qu’il quitte à son mariage pour Rossemaison et Delémont. En tant qu’enseignant, il a de bonnes notions d’allemand et d’anglais.
Il a entendu le patois auprès de sa famille de Courchapoix et des ainés du village, puis de sa belle-famille de Damphreux. Il a commencé à l’apprendre et le pratiquer sérieusement en tant que chef de chœur et membre d’amicale. Il est très investi dans la conservation de cette langue.
Je m’appelle Denis, et puis j’ai eu bien du plaisir de parler avec vous aujourd’hui. Et puis cela fait beaucoup de temps que je parle le patois, mais il y a plein de trous dans ce patois. J’ai appris le patois avec mes parents, mes grands-parents, avec les gens du village, surtout les vieilles gens du village – le village de Courchapoix bien sûr, de Courchapoix dans le Val Terbi ou bien la Terre sainte, que vous connaissez peut-être. Et puis voilà, et puis je vous ai dit avant, j’ai appris avec mon père parce que quand j’allais lui aider à faire – le maçon (il était maçonneur, alors, je lui aidais, je lui aidais, je lui aidais du temps des – des congés, il me payait mieux que si j’étais berger), quand il voulait que je fasse quelque chose, je lui ai dit : « Tu me parles en patois, sans cela, je ne fais rien. » Alors, il me disait : « Va voir chercher une planche de deux mètres », alors, je bougeais pas. Puis après quand il me le disait en patois : « Va chercher une planche de deux mètres », eh bien alors, là, j’y allais !